A chaque évènement dans lequel le web joue un rôle, on voit généralement resurgir le Deep Web, ou Web Profond en bon français. Comme tout ce qui est inconnu, le Deep Web inquiète, soulève des questions sur le fonctionnement d’Internet, sur ce que l’on peut y trouver, y faire…petit tour d’horizon !
Commençons par une définition: qu’est ce que le Deep Web ? Selon la définition la plus courante, le Deep Web regrouperait l’ensemble de contenus non-référencés par les moteurs de recherche. Toutefois, ces éléments invisibles aux yeux de Google et consorts ne constituent qu’une portion (plus ou moins importante selon les projections) du Deep Web. En effet, une autre acception du terme, plus globale, mettra en avant le fait que le Deep Web soit constitué d’un réseau « parallèle », utilisant un protocole et des navigateurs différents (notamment le protocole Peer to Peer et le logiciel TOR) ainsi qu’une navigation cryptée. Là où, dans le web classique, l’utilisateur accède à un contenu disponible sur un serveur via un DNS, l’accès aux données dans le Deep Web s’effectue différemment : il faut généralement faire partie d’une communauté, ou trouver un annuaire afin de toucher le sésame.
Les données, difficile à quantifier, sont estimées à 1 trilliards (mille milliard de milliards) de pages, soit entre 75 et 90% du web (certains vont même jusqu’à 96%), d’où la métaphore de l’iceberg, le Web « de surface » étant la seule partie visible.
On a souvent tendance à associer le Deep Web aux activités de type pédophilie, vente d’armes, hacking et tutti quanti. On ne niera pas que le Deep Web sert de lieu d’échanges pour ces activités, qui représentent une manne pour les sujets sensationnels, du « j’ai exploré des tréfonds du web pour vous » à « le deep web, ou comment se faire livrer de la méthamphétamine par la poste ».
Pourtant, le Deep Web peut se prêter à d’autres usages, moins connus (et moins vendeurs), et n’est pas uniquement un bastion de malfaiteurs et autres pervers de tous poils.
Ainsi, outre les curieux, les bidouilleurs, et les acheteurs de « services » en tous genre, d’autres profils émergent. Tout d’abord les utilisateurs qui, en réaction aux problématiques de pistage et de surveillance toujours plus importantes, souhaitent naviguer de manière anonyme, ce que promettait le web des débuts.
Il y aura ensuite les recherches, notamment sur des sujets délicats. Les investigateurs notamment, qui auront malheureusement besoin de se rendre « sur place » afin de creuser leurs sujets, et qui pourront rapidement se retrouver dans une situation difficile à expliquer aux autorités s’ils ont fréquenté des forums pédophiles, zoophiles, des groupes militants extrêmes sur le web classique…
Au final, il est tout à fait légitime que le Deep Web effraie, au même titre que n’importe quel réseau parallèle : il semble échapper à tout contrôle, être tapis dans l’ombre, silencieux, invisible mais pourtant bien présent. Mais il faut bien garder en tête que le Deep Web reste un moyen de communication, et que c’est son utilisation qui peut être bénéfique, comme malsaine au plus haut point.
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